Notre série « S’envoler là-haut » : l’aéromodélisme avec les Avionneux de Wavrin
Cet été, nous nous rapprochons des nuages avec ceux qui les tutoient. Aujourd’hui, nous avons rencontré des pilotes au club des Avionneux de Wavrin. Des pilotes à distance parce qu’ils se consacrent à l’aéromodélisme, ce qui n’est pas moins difficile en « virtuel », notamment pour les voltiges…
Les Avionneux de Wavrin, c’est un club qui a bien plus de vingt ans d’existence après avoir connu ses premiers décollages à Allennes-les-Marais. Le secrétaire du club, Denis Fabre, explique les motivations des adhérents qui ont opté pour l’aéromodélisme.
Pour certains, il y a d’abord le plaisir de construire un avion, chose qu’il serait impensable de faire dans l’aviation grandeur nature. Encore que… Nous avons vu que certains, à l’image d’André Gilleront (au Maisnil), aimaient restaurer d’anciens et véritables avions.
L’adepte de l’aviation civile a toutefois un pair et compère dans le modélisme puisque Maurice Ouadaert reproduit à plus petite échelle, et parfois d’après photographies, des avions de la guerre. Dans le modélisme, après le plaisir de construire, il y a le plaisir de piloter : pour certains en dilettante, histoire de voir leur « création » magiquement s’élever dans les airs ; pour d’autres en compétition.
Un pilotage délicat
Le pilotage, quand on n’est pas à bord d’un avion, c’est, explique Denis Fabre, « la précision du décollage et de l’atterrissage ainsi que les figures de voltige. C’est un pilotage plus délicat que dans un avion réel car il faut s’installer dans l’avion de manière virtuelle pour arriver à le piloter correctement ». Certes, confie-t-il par ailleurs, « l’aéromodélisme n’est pas très médiatisé. Mais pourtant, il existe un championnat de France, ainsi que des meetings internationaux comme à Barcelone ». Le secrétaire des Avionneux de Wavrin n’est pas peu fier de compter, parmi la cinquantaine d’adhérents, des compétiteurs comme Bertrand Wilmot qui a participé au Championnat d’Europe dans la catégorie planeurs, Jordan Weynberg qui se classe dans les cinq premiers du championnat de France de voltige, ou encore Michel Ociepka (planeurs), Michel Dupond (voltige).
L’esprit club est très fort
Pour ce qui est des entraînements, les aéromodélistes ont la chance de pouvoir bénéficier d’un beau terrain situé à proximité de la voie de contournement de Wavrin (chemin de Noël), ouvert tous les jours.
L’esprit club y est très fort. Aucune différence n’est faite parmi les diverses catégories socio-professionnelles qui vont du simple passionné retraité ou de l’ouvrier au médecin-anesthésiste. Les jeunes représentent un tiers de l’effectif. Tout ce petit monde se retrouve soit au sein de l’atelier parmi les maquettes ou coupes de balza, soit sur le terrain, émetteur en main, pour faire voler l’avion.
Il existe un avion école, et deux moniteurs – Gérard Larosche et Patrick Cliquennois – initient les nouveaux : « Commencer le modélisme tout seul, il ne faut pas y penser, souligne Denis Fabre. C’est casser son avion dès le premier vol. »
Au fait, ça coûte combien, un avion de modélisme ? Jean-Marc Cambier a investi 250 € en tout dans un avion type d’aéromodélisme (pas une reproduction d’avion réel), accus, émetteur et avion (50 €) compris. Les grands modèles coûtent plus cher comme les avions de voltige, qui sont en fibre de carbone, possèdent une grosse cylindrée, et valent quelque 3 000 €. Mais, ce sont les F1 de l’aéromodélisme…
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